Cornwall ON – Peu d’immigrants francophones s’établissent dans l’Est de l’Ontario, hors Ottawa (moins d’une centaine par année, au total). C’est le principal constat de la nouvelle étude État des lieux de l’immigration d’expression française dans l’Est de l’Ontario publiée récemment par Ronald Bisson et Patricia Ahouansou, de la compagnie Ronald Bisson et associé.e.s, de Cornwall. Cette étude fait partie du projet « Élargir l’espace francophone » et présente un portrait de l’immigration francophone dans les comtés de l’Est ontarien.
En raison de ce constat, un groupe de travail constitué de différents organismes francophones desservant les comtés de l’Est de l’Ontario, à l’extérieur d’Ottawa, veut entreprendre une stratégie proactive pour augmenter le nombre d’immigrants francophones qui s’installent dans leurs localités.
L’étude avait pour but de mieux connaître le nombre d’immigrants d’expression française qui demeurent dans l’Est de l’Ontario, la situation économique des immigrants d’expression française, le taux d’attraction et de rétention des immigrants d’expression française dans la communauté francophone, particulièrement dans les écoles de langue française, et les enjeux liés à l’immigration.
En compilant des données du recensement de 2006 et en interrogeant des représentants des conseils scolaires et des organismes communautaires, l’analyse a permis de soulever plusieurs constats dans SDG. Le premier en étant que l’immigration anglophone est quatre fois plus élevée que l’immigration francophone.
De plus, les comtés de SDG comptent 300 immigrants francophones, dont 50 sont arrivés dans la région entre 2001 et 2006, sur une population francophone totale de 24 950. SDG compte 10 organismes offrant des services aux immigrants, dont deux proposent des services en français seulement. Et, SDG compte 13 églises et lieux de culte offrant des services aux principaux intéressés, dont deux prodiguent des services en français.
En termes scolaires, en 2009-2010, on comptait 82 élèves immigrants dans les écoles françaises de l’Est de l’Ontario, dont 27 dans toutes les écoles du Conseil scolaire de district catholique de l’Est ontarien (CSDCEO) et 13 dans celles du Conseil des écoles publiques de l’Est de l’Ontario (CEPEO).
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Des solutions?
Afin d’améliorer l’immigration francophone dans l’Est ontarien, on recommande l’élaboration d’un plan stratégique qui favoriserait l’intégration des nouveaux immigrants francophones dans la communauté.
Ensuite, les mandataires de l’analyse suggèrent le développement d’une approche de communication et d’inclusion communautaire pour ces immigrants, qui soit axée sur les effets positifs.
Puis, choisir une région rurale dans l’Est de l’Ontario pour préparer un plan de recrutement, d’accueil et d’intégration des immigrants francophones.
Enfin, selon l’analyse, le plus important sera de sensibiliser les communautés et le palier municipal aux avantages et aux défis quant à l’immigration francophone. Un travail de longue haleine!