Recensement 2011 : Fidèle portrait de la communauté francophone? 22 mai, 2011 – Cornwall Ontario

Cornwall ON – Au moment où la collecte de données dans le cadre du recensement de 2011 bat son plein, l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario (AFO) rappelle l’importance de participer à cet exercice de statistique et de répondre fidèlement aux questions.

« Le recensement apporte de précieux renseignements qui permettent au gouvernement de prendre des décisions ayant une grande influence sur la collectivité », affirme le président de l’AFO, Denis Vaillancourt. « C’est aussi un outil politique essentiel pour montrer la vitalité de la communauté franco-ontarienne. Voilà pourquoi il est si important que tous les Franco-Ontariens, les francophiles et toutes les personnes qui ont une connaissance fonctionnelle du français soulignent cette information dans leur formulaire du recensement », ajoute-t-il.

Selon le recensement de 2006, le dernier disponible au Canada, l’Ontario compte près de 583 000 résidents qui parlent le français. Il s’agit de la plus importante communauté francophone en situation minoritaire au pays. Dans certaines régions de la province, les francophones forment le quart de la population; ce pourcentage atteint 29 % dans la Ville du Grand Sudbury, 48 % dans le district de Cochrane et même 75 % dans le comté de Prescott.

Ce genre de données est très utile pour la communauté franco-ontarienne, que ce soit dans son interaction avec le public comme dans son travail de revendication auprès des instances décisionnelles. On sait effectivement que les indicateurs utilisés par les gouvernements et les bailleurs de fonds pour mesurer la vitalité de la population franco-ontarienne sont le nombre de locuteurs du français et la rétention linguistique.

« La seule inquiétude que nous pourrions avoir, en tant que communauté de langue officielle en situation minoritaire, est liée au niveau de bilinguisme que les statistiques révèlent. Le recensement de 2006 indique que neuf Franco-Ontariens sur dix sont bilingues. Nous ne voudrions pas que cette réalité se traduise par des réductions de services et de programmes aux communautés francophones sous prétexte qu’une majorité de personnes est capable de comprendre les deux langues », explique M. Vaillancourt.

Il faut savoir, en effet, que le taux de bilinguisme est mesuré en fonction de la capacité déclarée de tenir une conversation dans les deux langues officielles, capacité que possèdent 87,7 % des francophones qui résident en Ontario.

À l’été 2010, le gouvernement Harper a annoncé l’élimination du questionnaire complet obligatoire du recensement. L’AFO déplore encore cette décision, qui ne peut qu’avoir un effet néfaste sur l’aptitude des gouvernements à respecter leurs obligations d’appuyer les communautés de langue officielle et sur la collecte de données précises permettant de mesurer l’évolution de la communauté franco-ontarienne.

Selon M. Vaillancourt, il faut espérer que la nouvelle Enquête nationale auprès des ménages saura brosser le tableau détaillé et complet auquel nous sommes en droit de nous attendre.

KAV Productions

3 Comments

  1. Yet 97.1% of people in Ontario, according to the 2011 census, can speak English. Ontario has a new road map out last month to bolster francophone immigration, but if you want to continue the Francophone language and traditions, teach your kids.

    Both Ontario and federally, the language commisioners have now teamed up, so the 18 million Canadians who only speak Englsih are doomed, to paraphrase P E Trudeau.

  2. Oh, and even Russell Township lists 94.36% of the population can speak English.

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